
Aujourd’hui, le Parlement l’a adopté par un vote qui confirme effectivement cette intention.
Plus exactement, le vote précise: « le marché de la recherche en ligne est particulièrement important, pour assurer de bonnes conditions de concurrence dans le marché unique numérique », rappelle la Commission européenne, avec pour objectif « d’empêcher tout abus dans la commercialisation de services interconnectés par des opérateurs de moteurs de recherche ».
Notez que ceci ne s’applique pas seulement à Google, mais potentiellement à n’importe quel fournisseur de moteur de recherche.
Avec une motion soulignant « la nécessité d’empêcher les sociétés en ligne d’abuser dans ce secteur par une position dominante » et de la recommandation de dégroupage des moteurs de recherche ou d’autres services commerciaux.
Le Parlement européen n’a pas l’autorité pour obliger les États à appliquer de telles mesures, il sert plutôt, de conseil. Mais c’est un message fort à l’intention des régulateurs et des décideurs qui peuvent appliquer la recommandation. Google a comme d’habitude, refusé de commenter.
Jeudi 27 novembre, les eurodéputés ont approuvé, à une très large majorité (461 pour, 101 contre et 88 abstentions), une résolution « pour la défense des droits des consommateurs sur le marché numérique « .
En clair, le spectre d’un démantèlement de Google, en Europe, a pour but de dissocier le moteur de recherche, de tous les autres services qui lui ont été associés, depuis sa création en 1998, par exemple la plateforme de vidéos YouTube ou le service de cartographie Google Maps. Une mesure qui bouleverserait le modèle économique de la firme de Mountain View, assise sur la complémentarité entre ses services et l’exploitation croisée des données laissées par les internautes qui les utilisent.
Le même texte couvre également la neutralité du net, et ça, c’est plutôt aussi une bonne chose ! Comme promis, les députés ont aussi votés pour que la totalité du trafic Internet soit traitée de manière égale. Plus intéressant encore, il se prononce aussi en faveur des téléphones portables, et notamment pour l’abolition des frais d’itinérance, entre les opérateurs de l’Union Européenne.
Enfin, les eurodéputés estiment qu’une économie numérique unique, dans l’Union européenne, pourrait être utile à tous les européens et même générer jusqu’à 260 milliards € par an. En conséquence, l’UE pense clairement que la domination, sans partage, de Google sur le marché pourrait menacer ces prévisions.
Source : News du Parlement européen
Je me demande si le parlement aurait voté la même chose si Google avait été européen.