Smartphone, NFC

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Le NFC, ou CCP pour « communication en champ proche » a su étendre son intérêt en parallèle de développement de l’usage du WiFi et du Bluetooth, pour s’affranchir du filaire. Pas de câble, et, grâce au NFC, pas de geste superflu et pas de bouton sur lequel appuyer… on effleure un objet avec son smartphone et une action prédéfinie se déclenche, généralement appuyée par une application. Sur le papier, cette technologie ouvre un grand champ de possibilités.

Intérêt réel ou gadget ?
L’intégration du NFC dans les objets du quotidien est l’un des arguments de certaines marques, comme Sony, qui en fait depuis plusieurs années un argument marketing. En 2012, la firme a mis l’accent sur la « convergence des contenus », permettant par exemple d’écouter de la musique contenue sur son smartphone en effleurant une enceinte compatible NFC. Les enceintes NFC sont désormais une composante essentielle des catalogues des constructeurs, auxquels s’ajoutent les « tags », proposés notamment par Samsung, Sony ou encore LG. Ces derniers, présentés sous la forme de pastilles à coller sur une surface ou un objet, permettent à l’utilisateur de configurer lui-même certaines fonctionnalités.

Le paiement sans contact se déploie lentement
Le paiement sans contact, un déploiement lent, alors que certaines banques proposent des cartes de paiement NFC.
Il est vrai que qui dit NFC, dit souvent « paiement sans contact ». Payer ses achats en effleurant un terminal de paiement avec son smartphone est une réalité concrète dans certains pays, comme la Corée du Sud ou le Japon, où les banques et les constructeurs de mobiles travaillent presque main dans la main sur la question. En France, son adoption est plus lente.

En 2010, la ville de Nice a été la première à bénéficier d’un test à grande échelle du paiement sans contact, nommé Cityzi. Piloté par l’Association française du sans contact mobile avec Orange, le test permettait aux utilisateurs d’acquérir un Samsung Player One, l’un des seuls doté d’une puce NFC à l’époque, pour 1 € chez l’opérateur. Cityzi est désormais opérationnel également à Strasbourg, où 3 000 commerçants sont équipés selon le site du programme. Les banques CIC, Crédit Mutuel, Société Générale et BNP Paribas sont partenaires, et Orange a été rejoint par SFR, Bouygues Telecom et NRJ Mobile.

 

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D’autres villes avaient été annoncées pour Cityzi, et certaines testent actuellement le service, mais de façon limitée, comme à Caen où il est possible de payer ses titres de transport avec son mobile. Toulouse, Lille, Paris et Marseille commencent depuis peu à expérimenter le service, toujours dans le cadre du paiement des transports en commun.

Mi-juillet, Cityzi revendiquait tout de même 3,5 millions d’utilisateurs en France, ce qui en fait le service le plus développé dans l’hexagone. Avec une quarantaine de terminaux compatibles, le paiement sans contact gagne du terrain aussi bien en termes de territoire que d’équipement en France, mais la limite est tout de même vite atteinte à l’heure actuelle et toutes les banques ne sont pas partenaires des services existants. Même si Cityzi dispose aujourd’hui d’un certain poids, ses 3,5 millions d’adeptes représentent une petite partie des 25,2 millions de possesseurs de smartphones compatibilités en mars par Comscore.

Du côté des services proposés, on constate que l’accent est souvent mis sur le paiement de transport en commun. Pourtant, l’association française du sans contact mobile, interrogée par nos soins, souligne que 120 000 commerçants sont actuellement équipés de terminaux de paiement sans contact en France. Parmi eux, de grandes enseignes comme Carrefour, Casino, Mc Donald’s, Leroy Merlin et Décathlon, mais la part de petits commerçants de proximité n’est pas précisée. Pourtant, l’accent de la communication de Cityzi est mis sur ces derniers. L’AFSCM précise ne pas « disposer de chiffres qui entrent dans ce niveau de détails », et c’est bien dommage. Car certains ont été échaudés par l’échec de Monéo il y a quelques années, ils pourraient avoir quelques réticences à se rééquiper pour tenter l’expérience du paiement sans contact mobile aujourd’hui.

Un potentiel pourtant inexploité
Pourtant simple à utiliser, la technologie NFC dispose d’un large champ de possibilités. Mais aujourd’hui, son intérêt est encore quelque peu limité. Rien ne semble vraiment aujourd’hui les utilisateurs à passer sur un smartphone qui l’intègre, tant son utilisation est marginale. Seuls les fansboys qui en disposent peuvent acquérir des accessoires NFC, mais c’est très çà la marge. Au final, rien ne pousse le consommateur à se jeter dans cette technologie pourtant intéressante.

Ce type de paiement a donc aujourd’hui en France une dimension locale et s’avère souvent en phase de test. Pas de quoi motiver l’achat d’un nouveau terminal doté d’une puce NFC à l’heure actuelle.

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Que de temps passé à tester des mobiles ! Le plus ancien... Un antique GSM Nokia 2010 en 1994... Jusqu'au Lumia 950 XL actuel... En passant par plusieurs mobiles sous Android et même un iPhone

6 Commentaires

  1. Merci pour ce très bon article 🙂

    Mon smartphone est NFC, mais j’avoue ne pas être motivé par cette fonction pour l’instant…

  2. c’est sur qu’a part une fois pour « scanner » mon passeport, je ne me suis jamais servi du NFC sur mon Note 2

  3. Pas assez de sim compatible NFC, mais ne sert à rien tant que les commerçants n’adopte pas les terminaux de paiement.
    Je suis franchement vraiment très intéressé par la technologie, pouvoir payer sa baguette ou ses courses avec son smartphone serait super pratique.

    Peut etre que si un certain concurrent à Android se décidait à l’adopter, les choses avanceraient sûrement beaucoup plus vite.. Mais bon, toujours un train de retard.

  4. Je n’ai pas activé la fonction sur mon 8X, pas confiance pour l’instant et j’ai même fais désactivé celle de ma CB, j’aime le bon vieux code a taper 😉

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